L’ozone est détruit par le chlore et le brome dérivés de la décomposition des CFC et des halons rejetés par l’homme. Ici, vous verrez comment l’ozone est détruit par le chlore dérivé des composés chlorés, mais ces mécanismes sont similaires avec les composés bromés.
Voici la réaction de destruction de l’ozone par un atome de chlore Cl ou un atome de brome Br (pour les chimistes !!) :
Cl + O3 --> ClO + O2 ClO + O --> Cl + O2 ------------------------------------------ bilan : Cl + O3 + O --> Cl + 2O2 | Br + O3 --> BrO + O2 BrO + O --> Br + O2 ------------------------------------------ bilan : Br + O3 + O --> Br + 2O2 |
Mais le trou d'ozone se forme seulement dans les régions polaires, en particulier au dessus de l'Antarctique pendant le printemps. Pour quelle raison ?
En réalité, la réaction de destruction de l’ozone avec le chlore Cl ne peut pas avoir lieu sans qu’un certain nombre "d’ingrédients" ou de conditions soient réunies :
- il faut des températures très basses, pour que les composés chlorés se convertissent en des molécules de chlore moléculaire Cl2 (cette conversion se fait à la surface de nuages de glace stratosphériques)2
- il faut ensuite du soleil pour que le chlore moléculaire Cl2 se décompose en 2 atomes de chlore (Cl) qui attaquent alors l’ozone
Les réactions chimiques en jeu dans la destruction de l’ozone sont donc en réalité un peu plus complexes :
Les conditions de température sont favorables aux pôles pendant l’hiver polaire, le pôle étant alors dans la nuit polaire pendant plusieurs mois. En Antarctique, l’hiver polaire a lieu pendant les mois de avril à septembre (au moment de l’été chez nous au Nord) : il y fait alors -80° dans la stratosphère ! Des nuages de glaces se forment alors dans la stratosphère. C’est à la surface de ces nuages de glaces qu’a lieu la conversion des composés chlorés, issus des CFC, en chlore moléculaire Cl2.
En septembre, à la fin de l’hiver polaire en Antarctique, le soleil revient, entraînant la décomposition du chlore moléculaire (Cl2) en 2 atomes de Chlore qui détruisent alors l’ozone…
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